Bonjour à tous,
Aujourd’hui, comme promis il y a maintenant une semaine, je
vais vous parler de la rétrospective consacré à Georges Braque au Grand Palais.
Pour ne rien vous cacher, j’ai écris un autre article sur
l’exposition, et même en tentant d’être synthétique et d’occulter certaines
périodes, je parvenais à un texte bien trop long : j’ai donc décidé de
réduire cet article à l’essentiel : quelles sont les inventions majeures
de Georges Braque dans la création artistique selon moi.
Lors de l’exposition de 1908 de Braque, organisé par
Guillaume Apollinaire, un de ses amis, les peintures présentés, de la même
série que la peinture présentée ci dessus, font dire à Matisse que Braque peint
avec des « petits cubes », l’expression est reprise par les critiques
d’art de l’époque : l’artiste viens d’inventer le cubisme.
Sur cette peinture, on peut encore distinguer clairement la
réalité, les bâtiments et la végétation sont clairement identifiables, bien que
dépourvus de détails, reconnaissable uniquement à leurs formes.
Ce ne sera toutefois pas toujours le cas, comme on peut le
voir sur cette peinture de la période artistique suivante.
Ici, certains aurons du mal à le croire, l’œuvre est censé
représenter un homme avec une guitare, comme l’indique le titre.
Cette période est le fruit d’une intense collaboration avec
Picasso et ils sont parvenus à créer un système de représentation: il y a une
fragmentation extrême des éléments, tout est présenté sur le même plan, la
profondeur est abolie ; cette période dite du cubisme analytique, se
tourne vers l’abstraction.
Ces nouvelles caractéristiques posent un problème de
lisibilité : seuls certains éléments peuvent suggérer qu’un homme est
bien représenté: on voit en bas à gauche de la silhouette deux bandes former un
angle qui suggèrent un coude replié, avec un peu plus à droite une bande
verticale plus claire, qui nous fait l’effet d’être le corps de l’homme, avec
un petit cercle dans le haut de cette bande qui pourrais être un bouton de
chemise.
La guitare est elle aussi très suggérée, au bout de la bande
formant le coude de l’homme, on distingue avec les nuances une forme incurvée
qui représente le bas de la guitare, avec un peu plus haut un cercle noire qui
correspond à la caisse de résonnance de la guitare.
Dans ce tableau, les couleurs, comme les plans, sont
absente, il n’y a ici que des nuances de gris qui nous « aident » a
distinguer la silhouette de l’homme et ses différentes parties.
Pour terminer, à titre d’anecdote, il y a des tableaux de
cette série encore bien plus difficile à lire, et ou l’on ne parviens qu’a
grand peine à voir le moindre élément.
Voici une œuvre de la période suivante de Braque, celle du
cubisme synthétique.
George Braque avais juste avant cette création, qui date du
début de l’année 1913, créé une nouvelle rupture dans le monde de l’art, étant
le premier à réaliser des collages sur ces œuvres.
Les matériaux peuvent être des feuilles de journaux, de
cartons, ou de papiers reproduisant des textures comme du bois, par exemple.
Ensuite, comme dans l’œuvre ci dessus, Braque va intégrer les acquis de ces collages précédant, en
créant des imitations de texture, comme ci dessus du faux bois, dans le
cubisme, ce qui va être la base du cubisme synthétique.
Les éléments sont ici bien plus reconnaissables que dans le
cubisme analytique et le style s’est éloigné de l’abstraction pour coller plus
au réel, toutefois, en dépit de quelques objets bien reconnaissables comme les
cartes ou la grappe de raisin dans le haut du tableau, la gestion des plans qui
se superposent nous rendent difficile d’avoir une vision globale de ce qui est
représenté.
Pour terminer sur le cubisme synthétique, si il n’y a ici
qu’un seul type de matériau imité, ce n’est pas le cas dans de nombreuses
œuvres de la période et cela leurs confère une richesse certaine et permettent
de s’ancrer encore un peu plus dans la réalité.
Voici pour ce que je considère comme étant les tournants les
plus importants des œuvres de Georges Braque, sachant toutefois que les
courants et thèmes abordés sont bien plus nombreux.
Je ne peux que vous encourager à aller voir cette exposition
riche de 240 œuvres de l’artiste, pour sa première rétrospective en 40 ans.