vendredi 27 septembre 2013

Rétrospective Georges Braque

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, comme promis il y a maintenant une semaine, je vais vous parler de la rétrospective consacré à Georges Braque au Grand Palais.

Pour ne rien vous cacher, j’ai écris un autre article sur l’exposition, et même en tentant d’être synthétique et d’occulter certaines périodes, je parvenais à un texte bien trop long : j’ai donc décidé de réduire cet article à l’essentiel : quelles sont les inventions majeures de Georges Braque dans la création artistique selon moi.




Lors de l’exposition de 1908 de Braque, organisé par Guillaume Apollinaire, un de ses amis, les peintures présentés, de la même série que la peinture présentée ci dessus, font dire à Matisse que Braque peint avec des « petits cubes », l’expression est reprise par les critiques d’art de l’époque : l’artiste viens d’inventer le cubisme.

Sur cette peinture, on peut encore distinguer clairement la réalité, les bâtiments et la végétation sont clairement identifiables, bien que dépourvus de détails, reconnaissable uniquement à leurs formes.

 Ce ne sera toutefois pas toujours le cas, comme on peut le voir sur cette peinture de la période artistique suivante.

Ici, certains aurons du mal à le croire, l’œuvre est censé représenter un homme avec une guitare, comme l’indique le titre.

Cette période est le fruit d’une intense collaboration avec Picasso et ils sont parvenus à créer un système de représentation: il y a une fragmentation extrême des éléments, tout est présenté sur le même plan, la profondeur est abolie ; cette période dite du cubisme analytique, se tourne vers l’abstraction.

Ces nouvelles caractéristiques posent un problème de lisibilité : seuls certains éléments peuvent suggérer qu’un homme est bien représenté: on voit en bas à gauche de la silhouette deux bandes former un angle qui suggèrent un coude replié, avec un peu plus à droite une bande verticale plus claire, qui nous fait l’effet d’être le corps de l’homme, avec un petit cercle dans le haut de cette bande qui pourrais être un bouton de chemise.

La guitare est elle aussi très suggérée, au bout de la bande formant le coude de l’homme, on distingue avec les nuances une forme incurvée qui représente le bas de la guitare, avec un peu plus haut un cercle noire qui correspond à la caisse de résonnance de la guitare.

Dans ce tableau, les couleurs, comme les plans, sont absente, il n’y a ici que des nuances de gris qui nous « aident » a distinguer la silhouette de l’homme et ses différentes parties.

Pour terminer, à titre d’anecdote, il y a des tableaux de cette série encore bien plus difficile à lire, et ou l’on ne parviens qu’a grand peine à voir le moindre élément.


Voici une œuvre de la période suivante de Braque, celle du cubisme synthétique.

George Braque avais juste avant cette création, qui date du début de l’année 1913, créé une nouvelle rupture dans le monde de l’art, étant le premier à réaliser des collages sur ces œuvres.

Les matériaux peuvent être des feuilles de journaux, de cartons, ou de papiers reproduisant des textures comme du bois, par exemple.

Ensuite, comme dans l’œuvre ci dessus, Braque va intégrer  les acquis de ces collages précédant, en créant des imitations de texture, comme ci dessus du faux bois, dans le cubisme, ce qui va être la base du cubisme synthétique.

Les éléments sont ici bien plus reconnaissables que dans le cubisme analytique et le style s’est éloigné de l’abstraction pour coller plus au réel, toutefois, en dépit de quelques objets bien reconnaissables comme les cartes ou la grappe de raisin dans le haut du tableau, la gestion des plans qui se superposent nous rendent difficile d’avoir une vision globale de ce qui est représenté.

Pour terminer sur le cubisme synthétique, si il n’y a ici qu’un seul type de matériau imité, ce n’est pas le cas dans de nombreuses œuvres de la période et cela leurs confère une richesse certaine et permettent de s’ancrer encore un peu plus dans la réalité.

Voici pour ce que je considère comme étant les tournants les plus importants des œuvres de Georges Braque, sachant toutefois que les courants et thèmes abordés sont bien plus nombreux.

Je ne peux que vous encourager à aller voir cette exposition riche de 240 œuvres de l’artiste, pour sa première rétrospective en 40 ans.
 Encore une fois n’hésitez pas à commenter et à partager cet article et à bientôt pour un nouveau sujet.

mardi 24 septembre 2013

La Fabrique Cubiste

Bonjour à tous,

Mon article sur la rétrospective de Georges Braque est encore en cours d’écriture, mais je vais déjà vous présenter une application en guise d’introduction.

Le site du Grand Palais présente une application de photographie pour Smartphone,  à partir de l’exposition consacrée à Braque : La Fabrique Cubiste

Avec cette application, vous pourrez vous amuser à prendre des photos avec le cubisme géométrique de Cézanne,  ou le cubisme analytique et le cubisme synthétique, tout deux inventés par Georges Braque, dont je vous parlerai dans mon article à paraître.

Vous pourrez aussi modifier vos photos existantes selon différents styles et avec les formes de votre choix pour parvenir à des résultats étonnants.

Cette application est bien évidemment gratuite et sur les plateformes habituelles, bonnes photos à vous et à bientôt !

mercredi 18 septembre 2013

Premier article: Vernissage Xiao Fan

Bonjour à tous,

Pour ce premier article, je vais vous parler d’un vernissage auquel j’ai assisté le 5 Septembre dernier, celui de l’artiste chinois Xiao Fan à la galerie RX.

Ce vernissage, intitulé « Limited / Unlimited » présentait 3 séries d’œuvre de l’artiste.


Le tableau fait parti de la série de Xiao Fan la plus récente et était présenté à la galerie lors du vernissage.

Cette oeuvre, de taille assez grande, représente des fleurs, élément central dans la peinture de Xiao Fan, dans une bouteille en plastique froissée au dessus d’une étendue marécageuse.

Le premier aspect du tableau qui nous vient à l’esprit est que les fleurs sont le seul élément qui semble vivant dans ce tableau, le jaune des boutons des fleurs et le vert des tiges sont les couleurs les plus vives du tableau, et notre premier regard est dirigé dessus.

Ces fleurs forment un contraste avec le reste du tableau ; elles sont ici comme miraculées, sauvées des eaux, un dernier vestige de la nature ,qui n’est qu’une étendue de boue, une nature qui à l’air morte, polluée, avec uniquement quelques végétaux moribonds, restes d’une vie qui n’existe plus.
Toutefois, on peut remarquer que ce ne sont pas les fleurs qui sont au centre du tableau mais la bouteille en plastique qui les contient, qui a l’aspect d’un déchet tel qu’on aurait pu l’imaginer dans ce marécage.
On peut ici y retrouver une sorte d’accusation de l’artiste envers le consumérisme, le seul objet restant pour recueillir ce qui reste de la nature et de la beauté étant lui même un rejet de l’activité humaine, la cause de la désolation de l’environnement.

Pour revenir au titre de l’exposition, « Limited /Unlimited » on voit clairement l’opposition entre une nature qui n’est plus limitée qu’a un seul élément,  avec de l’autre cotée une pollution illimitée, qui n’est que l’écho du mépris de la nature par une exploitation démesurée, qui est celle des sociétés contemporaines.

Finalement, au delà de l’aspect figuratif que l’on remarque de prime abord, on découvre un message politique de l’artiste en faveur du respect de la nature et de la conservation de notre environnement.


Voici deux tableaux de la seconde série présentée au vernissage, cette série de tableau est bien plus importante en nombre que la première présentée plus haut, et les tableaux sont cette fois ci de taille moyenne.

On retrouve dans toute cette série la thématique des fleurs, qui sont ici à la place de la tête des personnages représentés.

Ce que l’on note tout de suite en observant ces deux portraits est que les fleurs traduisent l’état d’esprit des personne que l’on peux imaginer selon leurs corps : le premier à gauche, exprime plein de vie dans sa posture, est torse nu, avec les bras à l’horizontale comme s’il faisait un exercice physique ou s’il s’étirait après un repos.
Les fleurs remplaçant sa tête sont très épanouies, ouvertes et de couleurs vives.

Le deuxième homme est lui plus figé que le premier dans sa posture, faisant un signe de la main, et est  habillé.
L’ensemble des fleurs qui remplacent sa tête semble en premier terne par rapport à l’autre personnage, on peut même apercevoir une fleur qui se fane sur la gauche du bouquet.
Cependant, on peux aussi noter que les fleurs composant la tête de ce second personnage sont plus diversifiées que le premier, aussi bien au niveau des formes que des couleurs.

Le fond de chacun des deux tableaux accentue les contrastes : sur l’arrière plan du premier, on observe un champ avec quelques fleurs, tandis que le fond est noir sur le second.

Ainsi, le premier homme, par les fleurs qui composent sa tête, sa posture et son absence d’habit, et le fond du tableau, semble représenter une vie en phase avec la nature, pleine de santé.
En revanche le deuxième homme lui nous fais l’effet d’être « plus urbain », de par le signe qu’il nous fait, comme un geste de connivence, et surtout par la chemise qu’il porte et le fond ou il n'apparaît pas de vie, ni même de lumière.
On pourrais prendre cela comme une critique de l’urbanité de la part de l’artiste, mais ce serais oublié que le bouquet du second personnage diffère par sa diversité, comme si celui ci, bien que moins rayonnant, avais un esprit plus riche, avec plus d’idée.

Une troisième série d’œuvre était présentée lors du vernissage mais je ne pourrais pas vous en parler pour le moment, les photos de ces œuvres n’étant pas présente sur le site de la galerie.
Pour ceux qui souhaiteraient aller observer ces œuvres, elles sont exposées par la galerie jusqu’au 26 Octobre.

Bravo à ceux qui ont réussi à aller jusqu’au bout de ce premier article, je vous retrouverai bientôt pour vous parler d’un autre événement.

mardi 17 septembre 2013

Premiers mots

Bonjour et bienvenue à tous sur ce tout nouveau blog, je vous parlerai ici des événement artistiques auxquels j’aurais assisté, vernissages, expositions, marchés d’art et autres événements.

Je tenterai ici de faire ressortir les traits des artistes et le sens des œuvres que j’aurai l’occasion de voir au court de mes sorties futures.

J’espère que je parviendrai à vous donner l’envie de vous impliquer dans l’actualité artistique, de vous faire votre propre point de vue et que vous réagirez à mes articles.


Bonne lecture à tous et à demain pour un premier article.