mercredi 18 décembre 2013

L'Oeuvre du mercredi, number 5

Bonsoir à toutes et tous,

Pour les étudiants lisant ces lignes, j'espère que votre semaine d'examen s'est bien terminée ou le sera prochainement.

Pour cette oeuvre du mercredi, pas de vente aux enchères ni d'exposition, je vais tâcher de faire preuve d'un peu plus de légèreté !

Il y a 2 jours nous nous remémorions l'anniversaire de naissance de Kandinsky en 1866 mais c'est à un autre artiste né un 18 Décembre que l'oeuvre ci dessous appartient.


Certains aurons peut être reconnu le trait caractéristique du peintre allemand Paul Klee, né en 1879 !

Cette oeuvre, comme de très nombreuses du peintre est en effet marquée par cette utilisation de lignes qui séparent l'oeuvre en de nombreuses petites zones.

Voila pour cette oeuvre du mercredi, je vous souhaite à tous de très bonne fêtes et à une prochaine fois !

mercredi 11 décembre 2013

L'oeuvre du mercredi, puissance 4

Bonsoir tout le monde,

N'ayant pas le temps d'écrire des articles sur des vernissages ou expositions, je reste tout de même fidèle au poste pour vous présenter une oeuvre comme chaque mercredi depuis maintenant un mois.

L'oeuvre du jour est l'occasion de faire le lien entre art et littérature: il s'agit d'un portrait de la romancière britannique Jane Austen, que vous pouvez observer juste en dessous.


Cette aquarelle a auparavant toujours été une possession de la famille Austen, et elle a été vendue aujourd'hui même  par Sothebys' à Londres pour 270 000$.

La peinture a été acheté par un acquéreur inconnu, le musée Jane Austen n'étant parvenu qu'à lever la somme de 236 000$ par une opération de crowdfunding, insuffisant donc pour remporter l'enchère.

L'avenir nous dira donc si les amateurs de la romancière pourrons observer ce portrait !

A très bientôt et bonne soirée !

mercredi 4 décembre 2013

L'Oeuvre du mercredi, la troisième

Bonjour bonjour,

Pour cette troisième édition de l'Oeuvre du mercredi, je ne pouvais vraiment pas manquer l'occasion de vous parler de l'artiste francaise ayant marquée la semaine : Laure Prouvost, gagnante du prestigieux prix Turner, distribué par le Tate Museum.


C'est avec une oeuvre murale de ce type, combinant peintures, images très courtes  projetées sur les écrans et sculpture que la francaise a été désignée lauréate.

L'artiste sera plus tard exposée à la galerie Nathalie Obadia et je tacherai de vous tenir au courant à ce propos !

Bonne journée et à bientôt !

mardi 3 décembre 2013

Présentation d'artiste: Isabelle Delacre, entre art et communication

Bonjour à tous,

Après un article sur les liens entre l'art et le financement d'entreprise, je vais maintenant vous parler de l'art en tant que support de communication.

Tout le monde connaît les activités de mécénat de plusieurs grandes entreprises comme Cartier ou les activités de collectionneur de dirigeants renommés comme Bernard Arnault ou Francois Pinault.

Ces investissements, qui servent la réputation de groupes, ne concernent pas directement leur communication visuelle. Je vous révèle aujourd’hui une démarche plus concrète puisqu’il s’agit d’enrichir l’identité graphique de ces marques.

L'artiste que je vous présente se nomme Isabelle Delacre. Diplômée d'école supérieure de graphisme, elle a travaillé pendant 27 ans dans le design de marque. Il y a quelques années, elle réalise une synthèse de sa formation artistique et de son expérience en entreprise pour proposer une solution innovante et audacieuse.

Celle-ci consiste à concevoir et peindre des toiles intégrant le logo d'une marque dans le respect d’un cahier des charges . Cette démarche permet aux entreprises de se distinguer visuellement lors d'événements inter-professionnels. Les toiles peuvent être reproduites sur une large gamme de supports renforçant ainsi l’image des entreprises.

Vous pouvez l'observer avec l’exemple ci-dessous réalisé dans le secteur de la Finance et qui échappe à une communication standardisée et sans surprise.




Utiliser l'art pictural pour communiquer est une alternative plus qu'intéressante alors que la notoriété des entreprises demeure un élément vital de survie dans un contexte de forte concurrence.

Pour en savoir plus, je vous conseille de visiter le site d'Isabelle Delacre, auquel vous pouvez accéder en cliquant ici.

Je vous retrouve mercredi pour la présentation d'une nouvelle oeuvre ayant marqué l'actualité, et d'ici là, bonne journée à tous !

Conception et création picturale Isabelle Delacre- Tous droits réservés



mercredi 27 novembre 2013

L'Oeuvre du mercredi, deuxième édition !

Salut à tous,

Pour cette nouvelle présentation de l'Oeuvre du mercredi, je vous parlerais d'un artiste chinois: Chu Teh Chun.

C'est un artiste qui marque doublement l'actualité: il a battu son propre record de vente cette semaine à Hongkong avec cette peinture abstraite de 1963 vendue pour 7,7 millions de dollars.



Et si j'ai choisi cette oeuvre, c'est aussi parce que l'artiste est actuellement exposé à Paris à la Pinacothèque, vous pouvez donc dès à présent aller observer les oeuvres de ce peintre.

Je vous encourage bien évidemment à profiter de l'occasion pour aller voir l'exposition, ou je compte moi même me rendre très prochainement !

Je vous dis à la semaine prochaine pour une nouvelle édition de l'oeuvre du mercredi !




mercredi 20 novembre 2013

Nouvelle rubrique: L'oeuvre du mercredi

Bonjour à tous !

Aujourd'hui, comme promis à la fin du dernier article, j'inaugure une nouvelle rubrique sur le blog qui paraîtra chaque semaine.

Le principe est simple: tout les mercredi je vous présenterais une oeuvre qui a marqué l'actualité artistique dans un article assez bref.

Et pour commencer cette nouvelle rubrique, je vais vous présenter l'oeuvre d'un artiste qui fut un peu le "3ème homme" de la semaine dernière: Andy Warhol.

Silver Car Crash ( Double Disaster)
On a beaucoup parlé, et moi compris, des record de vente battus par Francis Bacon et Jeff Koons, mais un autre record a été franchi la semaine passé lors d'une vente Sothebys.

En effet, cette peinture monumentale d'Andy Warhol de 2,43 mètres sur 4, peinte en 1963, a été vendu pour 104 millions de dollars, le record de l'artiste !

Ce n'est donc pas cette vente qui démentira la santé presque insolente du marché de l'art, et cela laisse a présager de nouvelles ventes spectaculaires à l'avenir.

Voici pour ce premier article de L'oeuvre du mercredi, à la semaine prochaine pour une nouvelle oeuvre !


lundi 18 novembre 2013

Exposition Vallotton, Grand Palais

Bonsoir à tous,

Aujourd'hui je m'attaque à un exercice assez difficile, puisqu'il s'agit de vous présenter un artiste dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, Félix Vallotton.

Il est actuellement exposé au Grand Palais dans une exposition intitulé Félix Vallotton, Le Feu sous la Glace.

Autoportrait à l'âge de 20 ans, 1885
Avant de commencer à parler des œuvres, parlons de l'artiste ! Vallotton est un artiste né Suisse, mais naturalisé français, auteur de 1700 tableaux, plus de 200 gravures, 30 écrits sur l'art et même 10 pièces de théâtre !
Il a pendant un temps été attaché au groupe des Nabis,  un mouvement post-impressioniste d'avant garde dont on entre autres fait partie Maurice Denis et Paul Sérusier.

Vallotton est un artiste considéré comme inclassable, et reste assez méconnu à notre époque.

Le Bain turc,1907

Voici une œuvre majeure de l'artiste, le Bain Turc.

On peut voir ici des éléments thématiques et stylistiques qui se retrouveront tout au long de la vie de Vallotton.

Commençons par le style: il est assez froid, très précis dans les formes, presque chirurgical.
Vallotton est en effet un "partisan" de la pureté de la ligne, dans son travail, il construit d'abord les contours, avec énormément de soin, et seulement après se charge de la coloration, qui selon lui a moins d'importance.
Il est en cela un successeur d'Ingres, l'artiste de la ligne et de la précision par excellence, pour lequel il a beaucoup d'admiration.

Venons en au thème, celui ci est bien entendu celui des femmes,  on le retrouvera dans de très nombreuses œuvres de l'artiste, et c'est sous ce thème que s'illustre le plus le titre de l'exposition, le feu sous la glace.

Ce n'est pas le tableau qui fait ressortir "le feu" le plus évidemment, mais déjà, sous un vernis de perfection, par la ligne et les couleurs froides, l'atmosphère du tableau semble au départ tranquille, paisible, mais en  y regardant plus précisément on vois déjà poindre une certaine violence.

Par exemple, arrêtons nous sur les visages; il y a 6 femmes présentes dans le tableaux, et on n'en vois précisément que 3, et aucun de ceux ci ne porte la moindre trace de joie ou d'affection: dans ce moment d'intimité, les regards sont au contraire soit inquisiteurs, soit ébahis.
Chez Vallotton, on retrouve très souvent ce sentiment qui semble de l'aigreur: il peint des personnages esthétiques, beaux, mais dont on vois les vices cachés.

Plus loin que le thème général des femmes, c'est sur la confrontation des sexes que Vallotton travaillera, et comme on le vois ici, même en faisant un tableau uniquement féminin, le conflit est déjà présent.
Le clivage homme-femme dans l'oeuvre de l'artiste ira croissant et ira dans ses dernières créations jusqu'a la barbarie.

La Chambre Rouge,1898

Difficile de mettre plus en évidence la distance dans un couple que sur ce tableau !

Dans cette peinture, on aperçois les deux personnages en dernier, l'œil est d'abord attiré par la couleur de la pièce, en particulier la table en bas à gauche, sur laquelle repose une canne dont l'équilibre semble tenir du miracle, en écho au couple présent dans le tableau.

En plus de la canne, l'endroit ou se situent les personnage tend aussi à donner l'impression que la rupture est proche: ils sont entre la pièce de vie et un lieu sombre, dans l'embrasure d'une porte.

C'est bien sur par la couleur que cette impression se fait la plus forte, entre une pièce rouge, rappelant la vie et presque l'intimité du couple, et la pièce du fond qu'ils occupent ou ne filtre aucune lumière.

La posture de l'homme est elle aussi révélatrice, on sent bien dans sa manière d'être qu'il essaie de convaincre la femme, il tente d'être persuasif, mais à la manière même dont le tableau est construit, et connaissant le point de vue de Vallotton sur la vie conjugale, on devine bien aisément comment cela se terminera.

Encore une fois, on retrouve très bien cette idée de tension sous-jacente, avec un titre de tableau d'ailleurs très évocateur: on se focalise d'abord sur la chambre, mais le sujet principal de la peinture est en fait le couple et ses tourments, que l'on découvre ensuite.

Orphée dépecé, 1914
Dans ce tableau qui se situe vers la fin de l'activité de Vallotton, il ne dissimule plus la guerre des sexes, il va même très largement vers la caricature !

Après une vie passée dans laquelle il se trouvait en conflit permanent avec sa famille et particulièrement les femmes de son entourage, le début du féminisme ne fait que jeter de l'huile sur le feu.

Dans ce tableau inspiré d'un évènement mythologique, dont le thème passe d'ailleurs complètement au second plan, on a la représentation crue d'un massacre en règle.

Sans m'attarder sur cette œuvre, elle constitue le paroxysme de la violence entre homme et femme et on voit bien l'évolution de l'artiste, dont on peut maintenant ressentir pleinement l'aigreur, presque la haine face à une société mondaine ou les femmes se font le baromètre de l'opinion public et juges de chaque évènement, notamment artistique.

Verdun, 1917
Et je terminerais cet article avec un tableau complètement différent, peint par Vallotton, vous l'aurez deviné, à l'occasion de la bataille de Verdun en 1917.

Au début de la guerre, Vallotton était volontaire pour s'engager, mais cela lui a été refusé en raison de son âge et il a connu une période de dépression après cela.
En 1917, grâce à une mission artistique aux armées, il peut enfin se rendre sur le lieu de la guerre, et il y peint, non pas la guerre elle même, mais plutôt les lieux ou elle s'est passée.
En effet, Vallotton considère qu'il n'est pas possible de représenter la guerre comme un autre évènement :"Ca ne se dessine pas comme une pomme" dira l'artiste.

Cette peinture est précédée d'une ébauche, fait rare dans la carrière de l'artiste, ce qui rend compte de la difficulté du peintre à peindre la guerre.

Dans une guerre qui est désormais fondée sur la technique, sur la sophistication de l'armement et la puissance de feu, représenter uniquement des hommes n'a plus tant de sens que lors des batailles Napoléoniennes.
Vallotton matérialise ici le combat par ces droites de couleurs: ces manifestations se projettent dans tout les sens, rendant compte des tirs d'artilleries qui frappent de chaque cotés.

Cette manière de représenter le combat rend très bien compte du chaos des batailles de la première guerre mondiale: dans ce tableau, impossible de distinguer deux camps qui s'affrontent de part et d'autre, avec des faisceaux allant dans des sens contraires, la seule indication que nous pouvons trouver est la couleur ainsi que la noirceur des différents faisceaux, que l'on pourrait comprendre comme une concentration des feux plus importante.

Dans ce tableau, pas de soldat vivant ou mort, en revanche la nature porte les séquelles des combats: le feu et la fumée sont présents en plusieurs endroit, les arbres eux n'indiquent aucune vie, l'hostilité est partout.

C'est par cette œuvre très novatrice, et d'ailleurs saluée en son temps que s'achève cet assez long article consacré à l'exposition de Vallotton au Grand Palais, que je vous encourage très fortement à voir.

Je vous dis à très  bientôt sur le blog avec une nouveauté à paraître !

vendredi 8 novembre 2013

L'art et le crowdfunding

Bonsoir à tous,

Aujourd'hui je vais vous présenter une nouvelle tendance dans l'art qui concerne surtout les musée: l'appel public au mécénat.

Derrière ce nom, on retrouve une tendance née du monde de l'entreprise, le crowdfunding, c'est à dire le financement par la foule; en effet, pendant longtemps les musées n'ont compté que sur de gros donateurs ainsi que sur des successions pour récupérer des œuvres et absorber certains frais.


Par ailleurs, il faut savoir que très peu de musées rentrent dans leurs frais lorsqu'ils organisent une exposition, il leurs est donc difficile de financer des achats avec leurs recettes, ce qui rend ce nouveau mode de financement particulièrement attractif.

File:16th century oil on wood painting 'The Three Graces', of three nudes by German artist Lucas Cranach.jpg

Cette tendance a débuté de manière presque fortuite : "Les 3 grâces", une peinture sur bois datant de 1521 de Lucas Cranach l'Ancien, que vous voyez ci dessus, n'avais jamais été exposée et devait être vendu par ses propriétaires

Les institutions publiques ont pris les devants et la peinture a été classé "trésor national", ce qui a pour effet de générer une interdiction de sortie provisoire du territoire, et donc d'empêcher un acheteur étranger de se manifester.
Le Louvre a formulé une demande pour acquérir cette peinture auprès de son propriétaire privé, qui en demandait 4 millions d'euros.

A 3 mois de la fin d'interdiction de sortie, il manquait encore un million au musée du Louvre pour pouvoir devenir propriétaire de l'œuvre.
Pour obtenir la somme restante, le Louvre lança l'opération "Tous mécènes" et cette initiative rencontra le succès bien plus vite qu'escompté, le million ayant été réuni en un mois auprès de 7200 donateurs.

File:Nike of Samothrake Louvre Ma2369 n4.jpg



Plus récemment, le Louvre a lancé une nouvelle opération de mécénat publique pour la restauration d'une très célèbre statue, la "Victoire de Samothrace" que vous pouvez voir juste au dessus, une statue de marbre datant de 190 avant JC, découverte dans les années 1870 sur l'ile de Samothrace.

Cette restauration est déjà financée à hauteur de 3 millions par plusieurs grandes entreprises, et le Louvre cherche à obtenir un million d'euros de la part de particuliers et de professionnels pour compléter l'investissement.

Si la somme parviens à être trouvée, c'est un ensemble de 5,57 mètres de haut et d'un poids total de 32 tonnes qui sera démonté et restauré pendant 6 mois.
Aujourd'hui, les dons montent à 500 000 euros au bout de 2 mois,  on peux donc raisonnablement espérer que le million soit une nouvelle fois atteint !

Voici pour ce petit point d'actualité qui montre que le monde de l'art n'est pas toujours si éloigné du monde de l'entreprise qu'on pourrait le penser.

Pour ceux souhaitant plus de détail sur l'opération, voici le communiqué du Louvre sur cette restauration: http://www.louvre.fr/sites/default/files/presse/fichiers/pdf/louvre-restauration-victoire-samothrace-escalier.pdf

Bonne soirée et à une prochaine fois avec un nouvel article !

dimanche 3 novembre 2013

Présentation d'artiste: Benjamin EMILE

Bonjour à toutes et à tous,

Aujourd’hui je vous présente un jeune artiste, Benjamin Emile; après des études de graphiste, il a commencé à travailler dans le milieu culturel en France avant de s’expatrier à Shangaï.


Du contact de ces deux cultures sont nés ses premières créations parmi lesquelles celle dont je vais vous parler est présentée ci dessous:


Lithographie People - Homme Benjamin Emile

Cette œuvre est un collage informatique de plusieurs visages, à la fois féminin et masculin, ou l’ensemble se superpose pour ne donner qu’un seul visage qui synthétise l’aspect de chacun.

Dès le premier regard, on s’interroge sur l’étrangeté de ce visage : on a tendance à le voir plutôt homme que femme, mais en s’y attardant quelques instants, des traits spécifiquement féminins ressortent : le couleur rouge sur les lèvre rappelant le maquillage, les ombres de cheveux tombant sur le coté du visage, l’accentuation des paupières inférieures semblant montrer la présence de mascara.

De même, des éléments uniquement masculins sont présents dans cette œuvre, le plus marquant d’entre ceux ci étant les poils de barbe, ainsi que la rigueur des traits du visage.

Au delà de la simple impression que l’on ressent, on peut tirer une lecture politique de cette œuvre : en mélangeant tout ces visages, on détruit leurs caractères personnels, leurs individualité, ils ne sont plus qu’une représentation de la masse, aussi ambigu que soit le résultat.

On peut voir ici l’importante influence de la culture asiatique, et particulièrement du confucianisme qui reste prégnant dans la société, ou l’individu s ‘efface devant le groupe et n’est qu’une partie d’un tout dans lequel il ne dois pas émerger, sous peine d’en être ostracisé et de se voir réduire au silence.

Une manière d’interpréter ceci dans le parcours de l’artiste est de voir un choc de civilisation, ou à l’heure de la mondialisation, notre vision occidentale centrée sur la personne et les libertés individuelles diverge de manière profonde et entre en confrontation avec la culture extrême-orientale.

Cette divergence groupe/individu est accentuée au sein de l’œuvre par plusieurs éléments : la seule couleur présente est le rouge, et le contraste que cela forme avec un visage blanc et un fond noir donne un sentiment d’une certaine violence dans cette œuvre ; couleur qui viens rappeler qu’en plus de la douleur psychologique de ne pouvoir s’exprimer, le risque de l’individu souhaitant émerger est aussi physique, mettant sa sécurité et sa vie en jeu.

En fond, on aperçoit deux groupements de caractères chinois qui viennent renforcer le contraste, le premier groupe signifiant « puissant » et l’autre signifiant « fragile», que l’on peut interpréter comme soulignant le clivage entre le groupe, l’élément puissant, et une individualité qui peine à s’exprimer et qui peut s’éteindre rapidement face aux réactions de la foule.

Ainsi, au delà de ce travail artistique et que l’on peux juger simpliste de prime abord mais qui demande énormément de travail, on trouve un contenu psychologique riche et complexe sur les divergences psychologiques au sein de la société chinoise, aux regards d’une personne occidentale.

Vous pouvez retrouver l’artiste Benjamin Emile sur le site d’artaban grâce à ce lien http://www.artaban.com/artists/emile-benjamin .

A bientôt avec un prochain article !

mercredi 30 octobre 2013

Grand marché d'art contemporain 31 Octobre-4 Novembre

Bonsoir tout le monde,

Après la FIAC qui a eu lieu la semaine passée, l'actualité artistique ne laisse aucun répit aux passionnés, car dès demain débute le Grand Marché d'Art Contemporain sur la place de la Bastille.

Ce salon, qui durera jusqu'au 4 Novembre, présentera plus de 500 artistes exposant leurs oeuvres: peintres, sculpteurs et photographes seront présent et vous ne pourrez que trouver le type d'oeuvre qui vous correspond le plus.

Ce salon est l'occasion d'échanger directement avec les artistes, de percevoir la diversité de l'art contemporain, et pour les plus chanceux, de pouvoir acquérir une oeuvre sur laquelle ils aurons eu un coup de coeur.

Vous l'aurez compris, ce salon est vraiment un incontournable pour tout ceux ayant un intérêt pour l'art et j'espère vous avoir donné l'envie d'y jeter au moins un coup d'oeil !

Je vous dis à bientôt pour un nouvel article et bonne soirée à tous.

mercredi 16 octobre 2013

Exposition: Le Printemps de la Renaissance 1400-1460

Bonsoir à tous,

L’article d’aujourd’hui porte sur l’exposition qui a récemment débuté au Louvre : Le Printemps de la Renaissance, Les sculpteurs et les arts à Florence 1400-1460.

Cette exposition était segmentée en 10 parties, suivant un plan à la fois thématique et chronologique.

Avant même de rentrer dans le vif du sujet, c’est à dire les arts à la Renaissance, il faut se poser la question du pourquoi de ce nouveau mouvement et pourquoi est il né à Florence ?


Si, comme beaucoup le considère, la Renaissance a débuté à Florence, c’est en grande partie liée à une situation politique et économique très favorable : à cette époque Florence est une république florissante, les libertés, y compris dans le domaine artistique, y sont bien plus avancé que dans le reste de l’Europe et la cité s’enrichit grandement.

File:Wga ghiberti sacrifice of Isaac.jpg
Le Sacrifice d'Isaac, bronze, Ghbierti 1401
En 1401, un concours avais été lancé à 6 artistes pour la réalisation d’un des panneaux d’une porte en bronze du baptistère du dôme de Florence : ce concours, remporté par Ghiberti avec le panneau que vous pouvez voir ci dessus, tandis qu’il était jusqu’alors inconnu, est vu comme l’acte fondateur de la renaissance.

Cette œuvre est intéressante à plus d’un titre : le jeu de relief tout d’abord est très novateur, en jouant ainsi, Ghiberti parvient à créer de la distance entre ces personnages, en les plaçant sur des plans différents : on pourrait avoir l’impression ici de la représentation d’une pièce de théâtre par cet effet.

Ensuite, un autre élément changeant radicalement par rapport à la période précédente sont la représentation des vêtements des personnages : les reliefs et jeux de volumes y sont clairement visible, voir accentués par rapport à la réalité, tandis qu’auparavant les vêtements était représenté de manière lisse, uniforme.
Cet effet sera repris maintes fois et on peut le retrouver tout au long de la Renaissance.

File:From the campanile.jpg

Un autre élément qui marque le début de la Renaissance est cette fois ci architectural, il s’agit de la création du dôme de la cathédrale de Florence par Filippo Brunelleschi.

Ce qui fais la nouveauté de ce dôme est sa structure elle même : contrairement à la période romane ou il y avait dans les grandes constructions un axe central, la construction de Brunelleschi repose sur des calculs mathématiques datant de l’antiquité, et les matériaux utilisé sont aussi bien plus léger que ce qui se faisait habituellement, ce qui à permis à sa création de surplomber toute la ville.

Une petite précision supplémentaire par rapport à la photo : la construction est en fait formé de deux dômes : celui que l’on vois bien sûr, et un autre qui ne nous est pas visible, qui repose en dessous de celui visible pour le soutenir.

Ce mouvement a donc débuté avec quelques artistes très innovants, dont Ghiberti et Brunelleschi sont les fers de lance,  qui marquent une rupture par rapport à la période romane, et vont entrainer avec eux tout un mouvement partageant des thèmes communs.
Spiritelli, bronze, Donatello 1439
Pour revenir à l’exposition, voici un sujet de sculpture qui s’est développé durant cette période, celui des spiritellis, que l’on pourrait traduire en français par chérubins.

Ces spiritellis font typiquement parti des œuvres d’art qui sont à mi chemin entre le sacré et le profane : il est difficile de savoir si ce type de statue avait plus place dans une église ou dans les demeures de marchands de Florence.

Ce type d’œuvre illustre un mouvement qui va du sacré vers le profane : la Renaissance s’est créée sur des thèmes ayant pour attrait le sacré, aussi bien l’œuvre de Ghiberti représentant le sacrifice d’Isaac par Abraham que le dôme de la cathédrale, tout en s’inspirant des modèles antiques.
Ce mouvement se déplace vers le non-sacré et la frontière se brouille alors entre le caractère religieux ou non des œuvres.

Enfin, pour l’anecdote, je vous invite à regarder ce que sont à l’origine les « chérubins », qui ne ressemblaient alors pas vraiment à la sculpture qui vous est présentée !
Buste de Jean Medicis, marbre, Mino da Fiesole 1454
Et voici une dernière œuvre que je vais vous présenter, celle du sculpteur Mino da Fiesole, qui représente ici Jean de Médicis, membre de la famille régnante de Florence.

Cette fois ci, l’œuvre ne laisse plus aucune ambigüité sur le caractère de cette œuvre : elle est  profane et rien ne suggère quoique ce soit de religieux.

En effet, après avoir laissé l’art au domaine publique et visible par tous, la période artistique de la Renaissance évolue vers les palais des riches commerçants, qui tous se font sculpter des bustes, celui ci laissant entrevoir la richesse de son vêtement, ressuscitant ainsi une ancienne tradition romaine.

On peut ajouter qu’en plus de cette tradition, propre aux riches , il était courant dans les milieux urbains aisés de commander des œuvres religieuses pour son domicile, des représentations de la Vierge le plus souvent.
Cette tendance d’importer l’art dans son foyer n’est donc pas uniquement le propre des classes les plus élevées de la société, mais est une tendance assez générale, même si la nature des œuvres d’art diffère selon le milieu.

Lors de cette exposition, on voit donc un double mouvement qui s’amorce sur cette période de 1400 à 1460, un mouvement du sacré au profane, doublé d’un mouvement du domaine publique vers la sphère privée.


Après avoir tenté de donner un aperçu du mouvement de la Renaissance dans la société Florentine, je vais écrire quelques mots sur l’exposition en elle-même.

Cette exposition, comme dis tout au début de cet article est séparée en 10 parties dans un ordre thématique et chronologique, qui furent d’un intérêt et contenu très variable.
Je peux comprendre la volonté du commissaire d’exposition d’arriver à présenter 10 thèmes, pour avoir un chiffre facilement mémorisable, qui marque les esprits des visiteurs.
Le problème c’est que, du fait à la fois de la contrainte de l’espace disponible, mais aussi de la possibilité d’acheminer des œuvres pour l’exposition, il est strictement impossible de présenter un contenu qui soit conséquent pour tout les thèmes abordés.

Le résultat, c’est que l’on se demande parfois dans l’exposition quelle est la raison d’une partie tant le nombre d’œuvre est réduit, en plus parfois de l’importance relative du sujet abordé.
L’exposition aurait à mon sens gagné en clarté en réduisant à quelque chose comme 3 parties ou peut être un peu plus, mais certainement pas 10 !
Enfin une dernière remarque sur les points négatifs, j’aurais apprécié avoir une petite présentation de l’art roman, car montrer les liens entre l’art de la Renaissance et l’antiquité n’est pas tout, il faudrait aussi pouvoir voir et comprendre en quoi cette période est une rupture par rapport à ce qui se faisait précédemment.

Terminons tout de même sur une note positive, cette exposition est l’occasion d’un voyage dans le temps et cela nous permet de voir un peu plus concrètement ce qui se faisait à cette période, dont on à bien souvent une idée assez vague.

Bien que pas exempte de défauts à mes yeux, je vous conseille, une fois n’est pas coutume, d’aller voir cette exposition et de vous faire votre impression sur ces œuvres et sur l’exposition elle même.

Voici pour cet assez long article, je vous dis à bientôt et espère que vous aurez réussi à aller jusqu’au bout !

samedi 5 octobre 2013

Vernissage "D'en Haut" de Jean Paul Réti

Bonjour à tous,

Aujourd’hui je vais vous présenter un deuxième vernissage auquel j’ai assisté jeudi dernier, celui de Jean Paul Réti à la galerie Lazarew de Paris.

 L’artiste se défini lui même comme un « faiseur d’objet » et c’est effectivement une impression qui m’est venue lors du vernissage : cette exposition, intitulé « D’en Haut » présentait des sculptures, souvent accroché au mur avec un cadre tel un tableau, mais avec des éléments en 3 dimensions sortant de ce cadre.


reti lazarew


Voici une des œuvres qui furent présenté lors du vernissage, qui était comme il le semble sur cette photo, prise accroché à un mur, avec une vue de l’arbre d’en haut, en écho au titre de ce vernissage.

Comme on peut le voir d’emblée, les ombres et jeux de lumières ont une importance cruciale dans les œuvres de l’artiste ; l’éclairage est ici en fait une partie de la sculpture à part entière.

Cela est d’autant plus important que dans chacune de ces œuvres, le sol donne une impression de froideur et de dureté, ici sans ornement, et participe donc à mettre en valeur les formes qui se dessinent en 3 dimensions, ainsi que leurs ombres.
Dans d’autres œuvres, le sol montre parfois des signes d’activité humaine, tracé de routes ou tunnels, mais cela est toujours de couleur sombre, donnant à la sculpture un sentiment d’être figé dans le temps.

Les arbres sont un élément récurent dans l’œuvre de l’artiste, et on les retrouve dans de nombreuses sculpture, et peuvent être l’élément central, comme c’est le cas ici.
Ces arbres ne sont toutefois que rarement représenté seuls et il y a souvent un objet, comme un rappel de l’activité humaine, ici la chaise de jardin accroché dans une des branches.



Voici une autre œuvre présenté par Jean Paul Réti lors du vernissage.

Dans cette œuvre, le point de vue change, l’œuvre est posé à l’horizontale, et non plus accroché à la verticale.

Ce que je trouve intéressant ici est la manière dont est rappelé l’activité humaine : on trouve  des matériaux représentés sur cette sculpture comme si on avais révélé une tranche dans le sol, à quelques mètres de profondeur.

On peut ici faire une lecture qui serait de voir la nature représenté par l’arbre, continuant de vivre et immuable dans le temps, tandis que notre activité, se perd à travers les âges, et qu’a moins de creuser profondément, notre passé reste invisible à nos yeux.

Ainsi, en plus de l’ombre, le temps fais figure d’élément essentiel dans les œuvres de l’artiste, et nous impose de relativiser notre présent et son importance.


Pour terminer, j’ajouterais que je ne peux encore une fois que vous conseiller d’aller voir ces œuvres à la galerie Lazarew, d’autant plus qu’elle ne sont visible sur ces photos que sous un seul angle, alors que c’est en multipliant les points de vue que l’on parviens à capter la richesse de ces sculptures.

J’espère que vous aurez apprécié cet article et je vous retrouve prochainement !